L’image du Pavé Mosaïque est utilisée dans des rituels pour illustrer le concept d’égalité entre deux forces qui semblent en opposition. Blanc - noir ; Lumière - obscurité ; Féminin - masculin ; Jour - nuit ; Force angélique - force maléfique.
Ces deux images de divinités gardiennes des portes sont balinaises. Les balinais habillent de ce tissu leurs divinités pour immobiliser les énergies qu’ils considèrent comme maléfique. La dualité Blanc - Noir se neutralise en les apposant côte-à-côte ; aucun ne prévaut sur l’autre. À ce moment là un état paisible se substitue ; ni pour, ni contre. La légende du Bouddha Gautama, raconte qu’il souhaita intensément comprendre l’origine de la souffrance. Abandonnant tous ses privilèges il commença une longue mortification. Ne trouvant pas sa réponse, il s’adossa contre un arbre et commença un jeune. La légende raconte qu’il entendit un maître du luth enseigner la juste manière de pincer les cordes : ni fort, ni faible. C’est alors qu’il a obtenu la compréhension profonde de la voie du milieu, et du silence.
Le Pavé Mosaïque enseigne le silence comme seule réponse à cette agitation violente du pour et du contre ; le silence surgit en miroir inversé. Cocteau déjà utilisait la traversée du miroir pour passer de l’autre côté des apparences. Mais il existe une autre alternative à cet empilement inépuisable de réponses violentes : la récapitulation. Vous allez dissoudre une à une les images qui figent les poisons de l’âme pour armer une guerre sans fin. Différentes méthodes, différents moyens sont utilisés. Avec l’automne et la chute des feuilles, vous posez sur chaque feuille d’un arbre un souvenir de vos chagrins et vous laissez faire le vent qui emporte cette feuille pleine de cette mémoire d’un chagrin, d’une insulte ou de désirs inachevés.
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