En Catalogne, dans un lieu occupé par des hommes de Neanderthal il y a 60.000 ans, des archéologues ont trouvé un creux de 40 x 30 x 10 cm creusé à même le sol, et entouré de foyers et de pierres à chauffer. Les chercheurs de l’IPHES ne savent pas pour quel usage : pour se laver ou cuisiner ? « Neanderthal l’a creusé pour conserver de l’eau chaude ; il jetait des pierres brûlantes dans l’eau pour la chauffer puis la garder à température ». Cette cuvette, située près de la paroi de cet l’abri sous roche est entourée de plusieurs foyers et de spéléothèmes, concrétions calcaires fracturées sous l’effet de la chaleur.
Ceux qui connaissent le rituel de la cérémonie Inipi, utilisent un même creux pour y poser des pierres brûlantes où de l’eau sera versée. Différentes structures entourent ce creux, dans la continuité d’une tradition ancestrale. Certaines sont souterraines, creusées dans le sol et une échelle permet d’y accéder ; d’autres sont dans une grotte ou bien abritées par des branchages courbés recouverts de peaux de bison, et maintenant de couvertures en laine ou en tissus épais. Je me souviens, Archie Fire Lame Deer me disait de la cérémonie Inipi que son peuple l’avait reçu il y a 80 000 ans. Aujourd’hui, en Amérique, il existe des preuves de la présence de ces peuples qui seraient venus par l’océan, bien avant ceux qui traversèrent le détroit de Bering. Mais la plus extraordinaire des découvertes est à Bruniquel.
La grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), est une longue galerie souterraine drapée de calcite. Parce qu’ils s’aventuraient dedans, au-delà d’un boyau très étroits, des chercheurs ont découverts la plus ancienne des grandes structures en anneaux qu'ils attribuent aux hommes de Neanderthal (Homo Neanderthalensis). Ces constructions dans la grotte de Bruniquel sont parmi les premières de l’histoire de l’humanité.»
À 336 mètres de l'entrée, ces structures aménagées viennent d'être datées d'environ 176 500 ans. Cette datation place les constructions de Bruniquel parmi les premières de l'histoire de l'humanité. Par ailleurs, des traces de feu à proximité révèlent que bien avant Homo sapiens, les premiers Néandertaliens savaient utiliser le feu de manière à circuler dans un espace contraint, loin de la lumière du jour. Ces travaux, publiés le 25 mai 2016 dans Nature, ont été menés par une équipe internationale impliquant notamment Jacques Jaubert de l'université de Bordeaux, Sophie Verheyden de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB) et Dominique Genty du CNRS, avec le soutien logistique de la Société spéléo-archéologique de Caussade, présidée par Michel Soulier. Ils ont été soutenus par le ministère de la Culture et de la Communication.
Pourquoi ces Néandertaliens ont édifié ces mystérieuses structures si loin dans la grotte ? Etait-ce lié à des rites, à la célébration d’un culte ?
Selon l’éminent préhistorien Jacques Jaubert, membre du laboratoire PACEA, UMR 5199, professeur à l’université de Bordeaux, ces deux arrangements de forme ovoïdale (2,2 x2,1 mètres et 6,7 x4,5 mètres) sont constitués de 400 éléments de stalagmites, et représentent plus de deux tonnes d’éléments déplacés.
"Si l’on ne peut établir le rôle précis qu’ont pu jouer ces structures, leur emplacement dans les profondeurs de la grotte associé à de nombreuses traces de feu, [18 emplacements de combustion répertoriés] indiquent que leurs constructeurs avaient des comportements plus complexes que ceux attribués jusque-là aux Néandertaliens. En effet, qu’il s’agisse des vestiges d’un refuge, d’un campement ou de réalisations à caractère symbolique, la présence de ces agencements architectonique au cœur des ténèbres du site de Bruniquel, laisse à penser que les premiers Néandertaliens ont su utiliser du feu de manière à circuler dans des environnements souterrains. Cette découverte d’une appropriation du monde souterrain par Neandertal dès ces périodes très anciennes est une vraie nouveauté. Un comportement moderne qui semble avoir émergé plus tôt qu’on ne le pensait.»
Vidéo du CNRS : grotte de Bruniquel, découverte dirigée par Jacques Jaubert, Professeur l'Université de Bordeaux. Publication scientifique : http://dx.doi.org/10.1038/nature18291
Bruniquel : une grotte qui change notre vision de Neandertal
Ces images révèlent une connaissance des Roues de Médecines, elles montrent une intelligence et l’usage de rituels toujours vécus par des chamans. Le premier qui osa le publier c’est Hyemeyohsts Storm ; Archie Fire Lame Deer m’enseigna la construction et les usages de sept Roues de Médecine. Chaque Roue de Médecine fonctionne sur trois plans qui s'actualisent pour chacune de ses directions. Archie Fire Lame Deer enseignait l'architecture de base d'une Roue à seize directions, mais il a mentionné celle constituée par 104 directions. Hyemeyohsts Storm parlait de huit et douze directions. Chaque point directionnel d'une roue se constitue en roue sur trois niveaux.
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