lundi 28 mars 2022

Il n’y a jamais de revenir



                            Armoiries du Chaman Hongrois Joska Soos



Il y le temps qui s’allonge en heures, en minutes, en secondes, en instants.

Et puis, il y a le temps qui se condense, se contracte jusqu’à l’infinitésimal d’un point minuscule ; mais tout est contenu dedans.

Dans ce point minuscule, les années, les siècles s’empilent comme des livres sur les étagères d’une bibliothèque.

Ils disent que nous sommes inclus dans des cycles soumis à la précession des équinoxes.

Le cycle précédent commença il y a environ 2000 ans. Ils disent qu’il a subi l’imprégnation de l’Ère des Poissons. Et maintenant, nous serions pour 2000 ans dans un faisceau d’énergie éclairé par l’Ère du Verseau.

On s’éloigne de l’influence océane des Poissons, pour se soumettre aux flux des vents, et de l’aérien. 

S’il est possible de contenir l’eau dans un récipient, l’air, le vent et son cortège sont insaisissables, et toujours au-dessus de l’eau.

La période qui s’ouvre est celle de l’imprévisible renouvellement perpétuel sans aucune fixité.

Les dernières pages des livres de l’Ère des Poissons doucement s’évanouissent dans un lointain sans retour. Les anciens disent qu’un vent soufflera en tempête pour éparpiller, disperser les résidus qui s’accrochent dans la terreur d’un inconnu qui s’anime avec l’Ère du Verseau.

Il est temps de se laisser aller, et que les vents nous soient favorables.

N’imaginez pas être seul, abandonné. Nous sommes tous inclus dans une ligne qui s’allonge depuis notre première naissance mais nous ne savons plus quand cela commença.

Utilisez la prodigieuse énergie du printemps pour entrer dans le non retour à hier.

Entrez dans ce futur inconnu, mais merveilleux.

Un puissant vent vous emporte, c’est définitif et il n’y a jamais de revenir.

Pour matérialiser cette présence aérienne, le Chaman Joska Soos conseillait de mettre un peu d’eau dans une coupe, de veiller à ce qu’il y ai toujours un peu d’eau dedans.

Il me disait : « l’Esprit est toujours au-dessus de l’eau ; insaisissable comme le vent. »

L’Esprit dont il parlait concerne l’immensité à jamais bienveillante de toutes les circonstances positives et radiantes, d’un amour immense que rien jamais ne peut contraindre.