jeudi 12 août 2021

L’obligation de choisir




Le monde des chamans ne ressemble pas à celui des gens dans la vie de tous les jours. Il tisse une histoire sans fin qui commence avec la première naissance.
Chaque rupture du fil de la vie détermine d’autres circonstances.
La première initiation ouvre une porte, elle ouvre un chemin en double spirale.
L’initié est quelque part, il se peut qu’il sache où il est : seules les couleurs de la lumière et sa clarté, donnent une réponse.
En chamanisme, toutes les circonstances de votre vie testent votre volonté : vous avez l’obligation de choisir.
L’homme doit choisir; le végétal et l’animal entrent dans une vie qui ira à son terme sans qu’ils puissent choisir. 

Vous avez choisi : automatiquement une trajectoire s’impose ; elle oriente, et détermine toutes vos décisions.
L’homme dispose de la volonté : il doit l’utiliser ou bien subir.
La volonté dépend du point d’ancrage de l’intention. Elle crée un réseau de fibres au niveau du plexus solaire.
Le chaman ordonne et organise ses fibres pour qu’elles prolongent sa volonté : c’est une première étape. La suivante consiste en un lâcher-prise : laissez penser, laissez agir la volonté, celle de l’Esprit qui anime toutes choses.
Vous entrez dans la danse du monde, et le rêve du Créateur.
Le chaman disait : il y a un plan, et il y a ceux qui dessinent le plan, les aides et assistants du créateur.
C’est très mystérieux, un ange observe votre conformité au plan. Sa patience est incommensurable. Il n’intervient pas, mais nous devons choisir le chemin qui détermine la continuité.
Pour dissoudre la fascination du rêve et ses images, traverser l’incertitude ; vous devez assouplir la rigidité du Point de Fixité. Utilisez la volonté pour déplacer ce Point de Fixité qui vous fige dans une peur, et vous aveugle.
Respirez, bougez vos yeux pour vous dégagez, et dissoudre ces crampons qui existent seulement, dans votre imaginaire.
Inspirez lentement, levez vos yeux; expirez l’air lentement, sans baisser vos yeux. Pieds bien posés sur le sol, allongez votre regard vers le haut.
Fixez votre regard dans une tension vers le haut ; essayez de regarder au-delà du sommet de votre crâne. 
Visualiser un peuplier d’Italie : respirez, posez votre regard au niveau du sol ; doucement avec chaque inspire levez vos yeux jusqu’à voir le bleu du ciel, et le soleil. Dès que vous apercevez ce bleu du ciel et l’ensoleillement, inspirez et expirez plusieurs fois avec la même tension des yeux. Votre peur, si elle n’a pas totalement disparu, perd son intensité.
La peur se dissout, comme l’obscurité s’efface dès que vous allumez une lampe. Rapidement, l’évidence se révèle : vous êtes une lampe, vous aviez oublié de l’allumer.

« Qui vous guida, qui fut votre lampe,

Pour vous tirer de la profonde nuit

Qui rend noire à toujours l’infernale vallée ?

(Dante, La Divine Comédie, Le Purgatoire, chant premier

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